Le 13 septembre 2025, la Tunisie a été le théâtre d’une prouesse médicale remarquable qui a marqué un tournant dans le domaine de la transplantation d’organes. Quatre patients, en attente d’organes vitaux, ont retrouvé l’espoir et la vie grâce à une série de greffes réalisées à partir d’un seul donneur. Cet exploit, rendu possible grâce à une coordination exemplaire entre différents hôpitaux du pays, témoigne du développement de la médecine tunisienne et de l’importance capitale du don d’organes.
Le 13 septembre, quatre patients qui luttaient contre des maladies graves ont bénéficié d’une transplantation d’organes prélevés sur un seul donneur. Ce geste, qui pourrait paraître anodin dans certains pays, reste un exploit dans d'autres, où les dons d’organes ne sont pas encore systématiquement répandus.
L’opération a eu lieu grâce à la collaboration entre plusieurs hôpitaux tunisiens, dont l’hôpital de La Rabta à Tunis, l’hôpital Charles Nicolle, l’hôpital Mongi Slim à La Marsa et l’hôpital Fattouma Bourguiba à Monastir. Ces établissements ont fait preuve d’une organisation sans faille, permettant ainsi de prélever et de transplanter avec succès des organes vitaux dans les meilleurs délais. Ce travail d’équipe a permis de sauver quatre vies en seulement quelques heures.
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La réussite de ces greffes est le fruit du travail acharné et de l’expertise des équipes médicales. Dr. Mourad Ben Salah, responsable du programme de transplantation à l’hôpital de La Rabta, a souligné l’importance de cette coopération inter-hospitalière : « Cette opération a nécessité une organisation méticuleuse. Grâce à des équipements de haute technologie, des équipes formées et un timing parfaitement respecté, nous avons pu effectuer ces greffes dans des conditions optimales. »
Les organes prélevés étaient un cœur, un foie et deux reins. La rapidité avec laquelle les organes ont été transplantés a maximisé les chances de réussite des patients. Chacun d’entre eux a été pris en charge avec soin et professionnalisme, assurant ainsi une réhabilitation rapide et une amélioration significative de leur état de santé.
L’histoire de ce succès repose également sur un acte de générosité exceptionnel. Le donneur, un homme d’une quarantaine d’années, a été victime d’un accident de la route qui a entraîné sa mort cérébrale. Malgré le chagrin et la douleur, sa famille a pris la décision courageuse de faire don de ses organes. Ce geste, à la fois difficile et noble, a permis de sauver plusieurs vies humaines.
La famille du donneur a exprimé sa volonté d’agir dans un esprit de solidarité. « Nous avons décidé de donner ses organes pour permettre à d’autres de vivre. Ce geste nous apporte une forme de réconfort et nous espérons qu’il inspirera d’autres personnes à faire de même », a déclaré le frère du donneur.
En Tunisie, bien que la législation autorise le don d’organes, la culture du don reste encore fragile. De nombreux Tunisiens ignorent les procédures à suivre ou sont réticents à l’idée de faire don de leurs organes. Ce geste de la famille du donneur a donc une signification profonde, à la fois sur le plan médical et sur celui de la sensibilisation à la cause du don d’organes.
Parmi les bénéficiaires des greffes, Mohamed, 55 ans, qui a reçu un rein, a partagé son émotion : « Avant la transplantation, ma vie se résumait à des séances de dialyse qui étaient extrêmement lourdes. J’étais fatigué et sans espoir. Aujourd'hui, je me sens renaître. »
Khaled, 42 ans, a reçu un foie et a exprimé sa gratitude : « J’étais en train de perdre ma santé à cause d’une maladie hépatique sévère. Recevoir ce foie a changé ma vie. Je remercie la famille du donneur et toute l’équipe médicale. »
Les greffes de cœur et de reins ont également permis aux autres patients de se rétablir rapidement. Grâce à ces interventions, tous les bénéficiaires ont pu reprendre une vie normale, loin des traitements chroniques et des souffrances associées à leurs maladies.
Cet exploit a mis en lumière l’importance du don d’organes et la nécessité de renforcer les campagnes de sensibilisation à ce sujet. En dépit des progrès réalisés dans le domaine médical, il existe toujours une forte demande d’organes en Tunisie, et un nombre insuffisant de donneurs potentiels.
Le Dr. Ali Mechri, directeur du Centre National pour la Promotion de la Transplantation d’Organes (CNPTO), a appelé à une mobilisation nationale : « Le don d’organes sauve des vies. Chaque année, de nombreux Tunisiens attendent en vain un organe compatible. Il est crucial que davantage de citoyens s’inscrivent sur le registre des donneurs pour répondre aux besoins croissants. »
Les autorités sanitaires ont donc encouragé la population à s’informer sur le processus de don d’organes et à prendre des décisions éclairées. Les responsables du CNPTO ont également insisté sur le rôle des associations dans la promotion de cette cause, appelant à un soutien plus large et à une meilleure compréhension du don d’organes.