Le cancer du sein est la première cause de cancer chez la femme dans le monde. En France, environ une femme sur huit sera confrontée à ce diagnostic au cours de sa vie. Détecté tôt, il offre toutefois de très bonnes chances de guérison grâce aux avancées médicales et aux programmes de dépistage. Mais comment établit-on précisément ce diagnostic ? Quelles sont les étapes, depuis les premiers signes jusqu’à la confirmation médicale ?
Cet article propose un tour d’horizon complet des méthodes utilisées pour diagnostiquer un cancer du sein, en insistant à la fois sur la prévention, les examens cliniques, l’imagerie médicale et les analyses de confirmation.
Un diagnostic précoce augmente considérablement les chances de guérison et réduit la lourdeur des traitements. Plus une tumeur est détectée tôt, plus elle est de petite taille, moins elle a de risque de s’être propagée et plus les traitements seront ciblés et efficaces.
Deux grands leviers existent pour favoriser cette détection :
Mais au-delà du dépistage, lorsqu’un signe suspect apparaît, un parcours précis se met en place.
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Le premier pas dans le diagnostic est souvent la consultation avec le médecin traitant ou le gynécologue. Celui-ci :
Cet examen peut mettre en évidence une masse, une asymétrie, une rétraction du mamelon, une rougeur ou un épaississement cutané.
En cas de doute ou de palpation anormale, le médecin prescrit immédiatement des examens complémentaires, principalement une mammographie et une échographie mammaire.
La mammographie est l’examen de référence pour explorer le sein. Il s’agit d’une radiographie utilisant de faibles doses de rayons X pour visualiser la structure interne du sein.
Souvent complémentaire de la mammographie, l’échographie utilise les ultrasons pour préciser la nature d’une anomalie. Elle permet notamment de distinguer une lésion solide (potentiellement cancéreuse) d’un kyste bénin.
Elle est particulièrement utile chez les femmes jeunes ou celles ayant une poitrine dense, où la mammographie peut être moins lisible.
L’imagerie par résonance magnétique (IRM) n’est pas systématique, mais elle est utilisée dans des cas précis :
L’IRM offre une sensibilité accrue, mais son interprétation nécessite une grande expertise.
L’imagerie peut révéler une anomalie suspecte, mais seul un examen histologique peut confirmer le diagnostic de cancer.
La méthode la plus fréquente est la microbiopsie guidée par échographie ou mammographie. Sous anesthésie locale, le médecin introduit une aiguille fine qui prélève plusieurs fragments de tissu.
Elle permet de prélever un échantillon plus volumineux, utile en cas de microcalcifications difficiles à analyser.
Les prélèvements sont ensuite envoyés au laboratoire. Le médecin anatomopathologiste détermine :
Ces informations sont essentielles pour guider le choix du traitement.
Une fois le cancer confirmé, le médecin évalue son extension afin de proposer une stratégie thérapeutique adaptée.
On examine la région proche du sein :
Selon le stade, d’autres examens peuvent être prescrits :
Ces examens servent à rechercher d’éventuelles métastases.
Dans certains cas, notamment si plusieurs cas de cancer du sein ou de l’ovaire sont présents dans la famille, un test génétique peut être proposé. Il recherche des mutations comme BRCA1 ou BRCA2, qui augmentent le risque de développer un cancer du sein.
De plus, des analyses moléculaires plus fines (profil d’expression génique) peuvent orienter les traitements les plus adaptés.
Au-delà des examens techniques, il est essentiel de rappeler la dimension psychologique de l’annonce du diagnostic. L’attente des résultats peut être une période de grande anxiété. Les équipes médicales proposent souvent un accompagnement psychologique et mettent en relation les patientes avec des associations de soutien.
L’annonce du cancer est encadrée par un dispositif appelé dispositif d’annonce en France, qui prévoit un temps médical (explications claires, plan de traitement) et un temps d’accompagnement (écoute, soutien, orientation).