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29 Sep

Comment diagnostique-t-on un cancer du sein ?

Le cancer du sein est la première cause de cancer chez la femme dans le monde. En France, environ une femme sur huit sera confrontée à ce diagnostic au cours de sa vie. Détecté tôt, il offre toutefois de très bonnes chances de guérison grâce aux avancées médicales et aux programmes de dépistage. Mais comment établit-on précisément ce diagnostic ? Quelles sont les étapes, depuis les premiers signes jusqu’à la confirmation médicale ?

Cet article propose un tour d’horizon complet des méthodes utilisées pour diagnostiquer un cancer du sein, en insistant à la fois sur la prévention, les examens cliniques, l’imagerie médicale et les analyses de confirmation.

1. L’importance de la détection précoce

Un diagnostic précoce augmente considérablement les chances de guérison et réduit la lourdeur des traitements. Plus une tumeur est détectée tôt, plus elle est de petite taille, moins elle a de risque de s’être propagée et plus les traitements seront ciblés et efficaces.

Deux grands leviers existent pour favoriser cette détection :

  • L’auto-surveillance : les femmes sont encouragées à rester attentives aux changements de leurs seins (nodules, écoulements, modification de la peau ou du mamelon).
  • Le dépistage organisé : en France, il est proposé tous les deux ans aux femmes âgées de 50 à 74 ans, grâce à une mammographie prise en charge à 100 %.

Mais au-delà du dépistage, lorsqu’un signe suspect apparaît, un parcours précis se met en place.

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2. La consultation médicale initiale

2.1 L’examen clinique

Le premier pas dans le diagnostic est souvent la consultation avec le médecin traitant ou le gynécologue. Celui-ci :

  • interroge la patiente sur ses antécédents personnels et familiaux (notamment la présence de cancers du sein ou de l’ovaire dans la famille) ;
  • évalue les facteurs de risque (âge, traitements hormonaux, mode de vie, etc.) ;
  • procède à un examen des seins et des aires ganglionnaires (axillaires, sus-claviculaires).

Cet examen peut mettre en évidence une masse, une asymétrie, une rétraction du mamelon, une rougeur ou un épaississement cutané.

2.2 L’orientation vers l’imagerie

En cas de doute ou de palpation anormale, le médecin prescrit immédiatement des examens complémentaires, principalement une mammographie et une échographie mammaire.

3. L’imagerie médicale

3.1 La mammographie

La mammographie est l’examen de référence pour explorer le sein. Il s’agit d’une radiographie utilisant de faibles doses de rayons X pour visualiser la structure interne du sein.

  • Elle permet de détecter des anomalies invisibles à la palpation, comme des microcalcifications.
  • Elle est réalisée sur les deux seins pour comparaison.
  • En cas de doute, des incidences supplémentaires ou une mammographie numérique avec agrandissement peuvent être demandées.

3.2 L’échographie mammaire

Souvent complémentaire de la mammographie, l’échographie utilise les ultrasons pour préciser la nature d’une anomalie. Elle permet notamment de distinguer une lésion solide (potentiellement cancéreuse) d’un kyste bénin.

Elle est particulièrement utile chez les femmes jeunes ou celles ayant une poitrine dense, où la mammographie peut être moins lisible.

3.3 L’IRM mammaire

L’imagerie par résonance magnétique (IRM) n’est pas systématique, mais elle est utilisée dans des cas précis :

  • seins très denses ou implants mammaires,
  • suspicion de tumeur multifocale,
  • suivi de patientes à haut risque génétique.

L’IRM offre une sensibilité accrue, mais son interprétation nécessite une grande expertise.

4. Les examens de confirmation : la biopsie

L’imagerie peut révéler une anomalie suspecte, mais seul un examen histologique peut confirmer le diagnostic de cancer.

4.1 La microbiopsie

La méthode la plus fréquente est la microbiopsie guidée par échographie ou mammographie. Sous anesthésie locale, le médecin introduit une aiguille fine qui prélève plusieurs fragments de tissu.

4.2 La macrobiopsie (ou biopsie sous stéréotaxie)

Elle permet de prélever un échantillon plus volumineux, utile en cas de microcalcifications difficiles à analyser.

4.3 Analyse anatomopathologique

Les prélèvements sont ensuite envoyés au laboratoire. Le médecin anatomopathologiste détermine :

  • si la lésion est bénigne, précancéreuse ou cancéreuse,
  • le type de cancer du sein (carcinome canalaire, lobulaire, etc.),
  • le grade (agressivité de la tumeur),
  • la présence ou non de récepteurs hormonaux (œstrogène, progestérone),
  • la surexpression éventuelle du gène HER2.

Ces informations sont essentielles pour guider le choix du traitement.

5. Les examens complémentaires après diagnostic

Une fois le cancer confirmé, le médecin évalue son extension afin de proposer une stratégie thérapeutique adaptée.

5.1 Bilan d’extension locorégional

On examine la région proche du sein :

  • échographie axillaire pour vérifier l’atteinte des ganglions lymphatiques,
  • parfois prélèvement ganglionnaire (ganglion sentinelle).

5.2 Bilan d’extension à distance

Selon le stade, d’autres examens peuvent être prescrits :

  • scanner thoraco-abdomino-pelvien,
  • scintigraphie osseuse,
  • TEP-scan (tomographie par émission de positons).

Ces examens servent à rechercher d’éventuelles métastases.

6. Le rôle des tests génétiques et moléculaires

Dans certains cas, notamment si plusieurs cas de cancer du sein ou de l’ovaire sont présents dans la famille, un test génétique peut être proposé. Il recherche des mutations comme BRCA1 ou BRCA2, qui augmentent le risque de développer un cancer du sein.

De plus, des analyses moléculaires plus fines (profil d’expression génique) peuvent orienter les traitements les plus adaptés.

7. Le parcours émotionnel du diagnostic

Au-delà des examens techniques, il est essentiel de rappeler la dimension psychologique de l’annonce du diagnostic. L’attente des résultats peut être une période de grande anxiété. Les équipes médicales proposent souvent un accompagnement psychologique et mettent en relation les patientes avec des associations de soutien.

L’annonce du cancer est encadrée par un dispositif appelé dispositif d’annonce en France, qui prévoit un temps médical (explications claires, plan de traitement) et un temps d’accompagnement (écoute, soutien, orientation).

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